Issues de la récupération de déchets précieux de l’industrie, développées à l’origine (dans les années 90) par deux sociétés chimiques japonaises, les pâtes de métal sont composée de 99,9 % de micro particules de métal, de liant organique non toxique (huile) et d'eau. Elles se présentent sous forme de pâte déjà conditionnée ou de poudre à humidifier, parfois de seringue, de feuilles ou encore sous forme liquide. Présentant les mêmes caractéristiques que l’argile utilisée dans la poterie, souples et malléables, on peut les modeler, les graver, les façonner, les sculpter tant qu’elles ne sont pas passées au four.
Elles se transforment en métal solide au cours de divers procédés de cuisson à très haute température (700/850°). Les pâtes de métaux précieux existent sous plusieurs
formes et matières : Argent 999 /1000 : pâte, seringue, feuille, liquide, liquide huileux – Or 22k : pâte, liquide - bronze doré et bronze blanc, mais aussi acier, cuivre, etc...
La cuisson dans un four à haute température (entre 600° et 900°) ou l'utilisation d'un chalumeau (pour l'argent) permet aux liants organiques de brûler et aux particules de métal précieux de se rapprocher et de fusionner. Le résultat est un objet durable et solide, composé entièrement de bronze, d'argent (990 millièmes) ou d'or 24K (990 millièmes). Une fois sorti du four, l'objet peut être travaillé avec une scie, une lime, un marteau ou tout autre outil traditionnel, et accepte toute sorte de techniques comme la soudure, le polissage, l'oxydation, l'émaillage.
Des grands artistes s'illustrent dans ces techniques. Sabine-Alienor SINGERY, Joy FUNNEL, Pam EAST, Alexander KRAFT...
Sur les photos du haut, après avoir été modelée, étalée avec un rouleau sur une certaine épaisseur, la pâte d'argent est découpée, mise à sécher, limée, puis mise au four pour une cuisson unique sur une grille pour brûler en présence d'oxygène. Ensuite les pièces cuites sont frottées, polies...
Sur les photos du bas, il s'agit de pièces en argile de bronze doré (ici Zab's bronze sol). Les pièces, sèches, sont polies, limées le plus finement possible, puis mises au four pour une première cuisson qui va retirer le liant organique. Puis une deuxième cuisson, cette fois sans oxygène, est nécessaire sur du charbon actif et dans un conteneur métallique.
Les pièces refroidissent, puis sont frottées, polies, et montées en bijoux...